
Le projet
Le Jardin du Banquet est un petit et foisonnant jardin, où se côtoie une grande diversité des plantes légumières, florales, aromatiques, médicinales et semencières. Le terrain est cultivé manuellement, avec le soin d’intégrer des pratiques agricoles favorables au maintien de la santé du sol et de l’environnement.
Pour moi, le jardin c’est avant tout un mode de vie. Ça donne un rythme, une orientation, ça met des balises qui me semblent saines et nécessaires dans un monde où on peut facilement entretenir l’illusion que nos limites et nos choix sont infinis! J’ai rencontré une forme de liberté dans les contraintes liées au fait de vivre selon ce que chaque saison nous apporte d’abondances, d’odeurs, de couleurs, mais aussi d’exigences, de tâches à faire, de soins à donner aux différentes cultures. Pour moi, vivre au rythme d’un jardin c’est aussi une manière d’être en contact plus direct avec le territoire. Ça m’emmène à l’observer plus attentivement, à l’aimer plus profondément aussi. À me rendre compte à quel point on en dépend, et à quel point en prendre soin c’est prendre soin de soi.


Le jardin, comme le banquet, c’est abondant, c’est généreux, ça crée de la communauté et de la tradition. Ça crée aussi des occasions de célébration. J’ai à cœur que l'on célèbre toute cette communauté de vivants qu’y s’y retrouve, et aussi toute cette communauté de jardiniers, de producteurs, de restaurateurs et de mangeurs qui l’entoure. J’ai envie qu’on redonne de l’importance à ce geste en apparence simple, qui consiste à produire sa nourriture, geste simple, mais qui recèle pourtant d’une complexité de savoir-faire subtils, acquis grâce à beaucoup de patience, de répétition, d’observations.

Ce projet est porté par la conviction que j’ai dans l’importance de promouvoir et de créer un modèle agricole qui permet de dynamiser l’économie et les communautés des régions, qui réduit notre empreinte écologique et qui est à la base d’un système alimentaire plus sain. Il est aussi porté par l’idée que l’autonomie alimentaire ne veuille pas seulement dire de consommer plus d’aliments produits localement, mais que cela implique que les gens, que les collectivités se réapproprient les savoir-faire agricoles. Enfin, il y a cette conviction en la possibilité de se nourrir localement et très généreusement à l’année!